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De Puerto Plata à Samana… la belle vie se poursuit

Au sortir d’Ocean World à Puerto Plata, une houle langoureuse a marqué notre départ vers la péninsule de Samana située à la pointe est de la République dominicaine. Très agréable ce feeling de se faire soulever et déposer tout en douceur par une belle mer bordée de montagnes verdoyantes. Ce fut une autre belle traversée de 24 heures au cours de laquelle nous sommes passés devant plusieurs caps (cabo) : Cabo Francés Viejo, Cabo Tres Amarras, Cabo Cabron et Cabo Samana.

Ce n’est rien de moins qu’un Wow pour l’arrêt de quelques jours à la marina Puerto Bahia à Samana. Tout nous rend la vie facile : belle marina à même un complexe hôtelier chic qui accueille un bon mix de voiliers, de catamarans et de yachts, dont plusieurs québécois et d’autres du ROC. Dans cet environnement agréable, nous avons accès à tous les services, incluant un mini marché, des bars, des restaurants, deux piscines lounge à débordement, dont une se fond à l’océan Atlantique. Tout ça pour un modeste 1 $ par pied par jour !

Samana, une ville vivante

Une incursion à Samana pour l’approvisionnement a été l’occasion de constater à quel point cette ville est vivante. Le marché local regorge de victuailles provenant notamment de la terre, tant en termes de choix que d’abondance. Sans oublier l’odeur de la coriandre et du basilic qui est omniprésente. Je remercie André de nous avoir véhiculés à Samana. André et sa conjointe Josée vivent sur leur voilier en République dominicaine depuis un bon moment. Avec le temps, André connaît bien “les gens de la place” et je le remercie d’avoir négocié un prix équitable pour l’achat du régime de bananes.

À Samana, nous profitons donc d’un temps d’oisiveté mérité tout en préparant la prochaine étape de navigation qui requiert une planification particulière : le Mona Passage menant à Porto Rico.

 Le fameux Mona Passage

Plusieurs navigateurs craignent le Mona Passage qui est d’ailleurs affublé de plusieurs qualificatifs évocateurs : meurtrier, redouté, infâme, etc.

Mais pourquoi donc ? La “faute” à la faille de Porto Rico dont les eaux les plus profondes de l’Atlantique atteignent 25 000 pieds, alors que celles de Mona remontent à seulement 200 pieds. Toute cette eau, entre la République dominicaine et Porto Rico, doit se frayer un chemin créant des conditions de navigation difficiles. Selon les endroits, on peut y rencontrer des vents importants, une forte houle du nord-est souvent dans tous les sens, de forts courants de marée provenant des hauts fonds du Hour Glass Schoal, de l’île de Mona et de l’île Desecheo.

Tout ceci pour dire que le Passage de Mona est recommandé seulement quand les conditions météo sont favorables. Selon les prévisions, nous avons une fenêtre météo de quelques jours à partir de demain. Nous partirons donc en matinée en compagnie de Ken et Grace, un couple de navigateurs ontariens, à bord de leur voilier Pisces.

N’ayez crainte car nous avons bien fait nos devoirs : planification de la route, comparaison des modèles météo, préparation du bateau, etc. Nous sommes donc confiants de traverser le Passage de Mona (140 MN) en toute sécurité.