Quelle joie ! BLÜ a retrouvé son élément naturel en retournant à l’eau après trois semaines en cale sèche à la suite d’une avarie de l’arbre (shaft) du safran.
Après avoir été remorqué au chantier de Careneantilles à Fort de France, la seule personne – très en demande – possédant le savoir-faire pour réparer l’arbre du safran en matériau composite, se trouvait au Marin, à environ 40 km. Nous avons dû composer avec cette situation en gérant à distance. Nous n’avons pas opté pour remplacer cette pièce car le délai de livraison de Bénéteau est de 8 à 10 semaines, en plus des délais pour les procédures de douanes et les frais de transport.
- Arbre du safran réparé
- Paul très heureux de l’installation du safran
Ceci dit, au fil de cette aventure qui ne fut pas de tout repos, nous avons pu compter sur l’appui et l’aide indéfectible de plusieurs personnes. D’abord, nos amis, Anne et Claude, qui devaient passer une semaine sur notre voilier et qui ont dû prolonger la première partie de leurs vacances à leur hôtel à Sainte-Anne. Ayant loué une voiture, ils nous ont promenés dans plusieurs magasins, et ce, à quelques reprises, entre Sainte-Anne, le Marin et Fort de France, afin que nous puissions remplacer notre guindeau, notre chaîne et notre ancre. Maintenant, ils sont au fait des particularités de ces équipements ! Malgré les circonstances, nous avons vécu de très bons moments ensemble… comme d’habitude. Nous avons également eu la chance de nous échapper de notre bunker pour une fin de semaine à leur hôtel La Dunette et de passer une belle journée à la superbe plage des Salines. De plus, nous avons visité Saint-Pierre et les ruines laissées par l’éruption du volcan de la Montagne Pelée. Merci, Anne et Claude pour votre sollicitude. Vous avez été extraordinaires !
Paul et moi tenons également à souligner la gentillesse de Cyrille, bénévole auprès de la Société Nationale de Sauvetage en mer, et de sa conjointe, Cécile, avec qui nous avons passé un superbe dimanche. Ils nous ont fait découvrir le nord de la Martinique par des chemins peu fréquentés par les touristes, la plupart en hauteur : les Pitons du Carbet, Fond Saint-Denis, Saint-Pierre, Morne Rouge, Grand’Rivière, Macouba, L’Ajoupa-Bouillon, etc. Nous avons fait un arrêt à deux distilleries, Rhum J.M. et Rhum Depaz. Des visites qui valent le détour et qui font apprécier tout le savoir-faire de la fabrication du rhum martiniquais. Nous n’oublions pas Jean-Marc, aussi bénévole à la Société Nationale de Sauvetage en mer. Il est venu nous rendre visite à plusieurs reprises au chantier pour s’enquérir de notre situation, nous conseiller et offrir son aide, jusqu’à la dernière minute.
Même si notre séjour au chantier de Careneantilles à Fort de France n’était pas des plus exotiques, le personnel a été attentif à nos demandes, particulièrement Claude, opérateur de gru. D’une main de maître, il a en effet initialement sorti BLÜ de l’eau, procédé à son levage en prenant soin de positionner l’arrière du bateau au-dessus de la rampe de mise à l’eau à trois reprises afin que nous puissions enlever le safran, le poser pour un essai une fois réparé et ensuite pour l’installation finale. Aujourd’hui, c’était la mise à l’eau. Sa bonne humeur et ses encouragements nous ont été précieux. Quant à Jimmy, il nous a aidés à enlever le safran et pour l’installation finale.
- Paul, Anne et Claude… magasinage d’un guindeau dans les rues de Fort de France. Le chariot c’était pour le transporter!
- Cyrille et Cécile
- Claude, notre grutier préféré !
Depuis ce matin, nous sommes ancrés dans la baie de Fort de France pour quelques jours, le temps de procéder à un ravitaillement et de nous amariner à nouveau, après plus de trois semaines sur terre ! Nous reprendrons notre route d’ici quelques jours et nous vous invitons à nous suivre par le biais de notre balise spot.
- Paul très content à la barre de BLÜ
- Notre mouillage dans la baie de Fort de France