BLÜ

COMME OCÉAN


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LES ÎLES DE L’ARC ANTILLAIS, UN LIEU PROPICE À LA BELLA VITA !

La routine, il n’y en a pas trop lorsqu’on navigue entre les îles de l’Arc Antillais. Ce dernier mois a été bien rempli à sillonner les Saintes, la Martinique, la Dominique et la Guadeloupe, pour revenir en Martinique et ensuite, mettre le cap plus au sud, soit Sainte-Lucie, Bequia et enfin, Cariacou. Sept îles des Caraïbes, les unes différentes des autres. Un point en commun : de très beaux moments propices à la bella vita !

La Guadeloupe, l’île est facilement reconnaissable avec sa forme en papillon. Notre séjour s’est résumé à une incursion à Pointe-à-Pitre, où nous étions ancrés de l’autre côté de la marina du Bas-du-Fort. Un mouillage tranquille, mais peu propice à la baignade, l’eau n’étant pas très claire en raison de la proximité du port commercial. La marina de Bas-du-Fort est agréable à visiter. Outre la multitude de quais, c’est aussi un vaste complexe comptant de nombreux restaurants et boutiques joliment organisés. Nous avons ensuite effectué une virée en ville où nous avons pu nous approvisionner en fruits et légumes. Pointe-à-Pitre est une ville qui grouille de monde et en trois jours, nous n’avons pas eu assez de temps pour visiter le cœur de la ville. C’est sûr, nous y retournerons.

De Pointe-à-Pitre, nous avons navigué jusqu’à Roseau en Dominique, pour repartir le lendemain vers Saint-Pierre en Martinique (35 MN). Ce fut une navigation très sportive avec des vents oscillant entre 25-30 nœuds par le travers et des rafales à plus de 35 nœuds (70 km). Dans cette cavalcade, tel un cheval fringant, BLÜ filait à toute allure atteignant des pointes à 9 nœuds, souvent gîtée de tribord à 35º et chevauchant des vagues d’une dizaine de pieds fouettant le bateau sur son travers, le tout « agrémenté » de plusieurs grains costauds. Rien de dangereux certes, mais c’était une bonne occasion de se mesurer face aux éléments. Cette navigation ne ressemblait en rien à celle effectuée deux semaines auparavant entre Sainte-Anne et Saint-Pierre!

Ouf, arrivés à Saint-Pierre, nous étions vannés, mais rapidement requinqués à l’idée d’aller manger chez L’Alsace A Kay, un excellent restaurant de spécialités alsaciennes, dont le propriétaire est très sympathique. Ce restaurant offre notamment des eaux-de-vie exceptionnelles; nous avons particulièrement apprécié celle à la mirabelle. 

Ensuite, nous avons filé vers la tranquillité assurée. Quatre jours de purs plaisirs, BLÜ bien ancrée à l’Anse Chaudière, à proximité de l’Anse d’Arlet. Une petite crique dont l’eau limpide nous a permis d’explorer les fonds en apnée à quelques reprises.

Après quelque temps, la bougeotte se manifestant, nous avons retrouvé la baie de Sainte-Anne que nous affectionnons particulièrement pour plusieurs raisons : le vaste ancrage, la facilité de l’approvisionnement, la baguette, les croissants, les épiceries, les bons restos, la convivialité, les acras de morue, les 5 à 7 chez La Martine en pleine rue (fermée) avec les collègues navigateurs et j’en passe. Lors de ce séjour, un autre bonheur nous attendait. Nous avons eu le grand plaisir de revoir nos amis, Cyrille et Cécile, qui habitent et travaillent à Fort-de-France.

Avec nos amis Gilles et Line, nous avons visité la presqu’île de la Caravelle. Un endroit magnifique où est situé le premier phare de la Martinique, construit en 1861 et classé monument historique. Il offre un point de vue époustouflant sur la presqu’île. Nous avons ensuite « escaladé » plusieurs anses de cette presqu’île, dont l’accès est escarpé. Une randonnée qui, selon les indications, devait durer 1 h 30, s’est finalement terminée après 3 heures de marche sous une chaleur toride ! Aucun regret toutefois, c’était à voir.

Après une navigation de 30 MN, c’était au tour de Sainte-Lucie d’avoir notre visite. Nous avons d’abord fait un stop de quelques jours à la mythique Baie de Marigot, endroit jet-set par excellence où plusieurs yachts y font escale. Le 18 mars, alors que nous y étions, ce fut l’occasion de fêter l’anniversaire de Paul, en compagnie de nos amis Gilles et Line (Catmarraine), Serge et Gaétan (Sanflo), ainsi que d’autres navigateurs québécois rencontrés par hasard, Michael et Dany (Neptune). Nous avons également séjourné une nuit à la Soufrière, faute de mooring disponible à l’anse des Pitons. On ne s’en plaindra pas, car le paysage était magnifique et l’eau limpide, idéale pour une sortie en apnée.

Comme toute bonne chose a une fin, nous avons quitté cette baie pour tranquillement se rapprocher de Grenade, lieu de remisage du bateau. Toutefois, un arrêt de quelques jours s’imposait à Bequia. Nous aimons cette île, particulièrement pour sa beauté et ses plages, Princess Margaret, mais surtout Lower Bay, à proximité de l’ancrage.

Toujours plus au sud, une navigation sans histoire de six heures nous a fait découvrir un lieu magnifique, Sandy Island. Cette île appartient à Cariacou, qui, à son tour, est partie intégrante de Grenade. L’île inhabitée est un parc protégé. La plage de sable blanc, bordée de palmiers, est magnifique et propice à la plongée en apnée. Les coraux ne sont pas les plus spectaculaires, mais nous avons vu de nombreux poissons. La plage est si proche du bateau que nous y sommes allés à la nage. Quel plaisir ! Ces quelques jours à Sandy Island se sont passés loin de toute civilisation. Dès demain matin, nous entreprendrons notre dernière navigation (6 heures) vers Grenade pour préparer le bateau en vue de sa sortie de l’eau et de son entreposage.

En plus d’un mois, nous avons vécu de très beaux moments, naviguant d’île en île dans l’Arc Antillais, dans un rayon de 250 MN (500 km), en revisitant des endroits connus et en découvrant des lieux tout aussi paradisiaques.