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COMME OCÉAN


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Retour à Sainte-Anne, Martinique

De navigation en navigation, nous sommes retournés à notre port d’attache français, la grande baie de Sainte-Anne en Martinique. C’est toujours un beau sentiment de bien-être qui nous envahit dès que nous jetons l’ancre dans ce fond de sable. D’ailleurs, il me semble entendre la chaîne frétiller de joie en se faufilant à toute vitesse dans la poupée du cabestan pour aller tremper dans l’eau au reflet turquoise. La métaphore est-elle exagérée ? Oui, mais c’est la première image qui me vient à l’esprit.

Un autre plaisir qui nous habite en ce beau samedi matin, et non le moindre, c’est d’aller faire un tour au marché de poissons, curieux de voir ce que les pêcheurs ont rapporté de la mer. Certains rechignent lorsque nous posons des questions sur les poissons. Eh bien oui, nous voulons savoir si ce sont des poissons de roche. La plupart de ces poissons broutent les coraux qui accumulent des ciguatoxines; celles-ci provoquent chez l’humain la ciguatera, un syndrome clinique associant notamment des signes digestifs, neurologiques et cutanés variables (41/100 000 en Martinique). Heureusement, d’autres pêcheurs sont plus avenants et n’hésitent pas une seconde à répondre à nos questions et à engager la conversation avec le sourire. Ce soir, il y aura donc de la daurade (mahi-mahi ou daurade coryphène) au menu.

À quelques pas du marché de poissons, il y a celui de Sainte-Anne. Ce matin, nous y trouvions quelques étals de légumes, d’épices et de fleurs. Ce sont les fleurs qui ont retenu mon attention. Il y avait de magnifiques roses de porcelaine, oiseaux du paradis, anthurium et fleurs de gingembre, toutes maquillées de nuances de rouge, de rose, d’orange et de blanc.

Sur le chemin du retour, je n’ai pu m’empêcher de croquer sur le vif, encore une fois, la place de l’église de Sainte-Anne, l’hôtel de ville et, bien sûr, le quai qui était presque désert.

(1) Aimé Césaire est le fondateur et représentant majeur du mouvement littéraire de la négritude. Pour en connaître davantage sur ce grand Homme, cliquez ici.

Enfin bref, ce retour à Sainte-Anne signifie que le parfum du plaisancier est dans l’air : l’odeur du départ.

Nous profitons donc de chaque instant qui passe et nous vous disons « bonne fin de semaine » !