Après une traversée plutôt sportive de plus de deux heures, à partir de Portsmouth en Dominique, le paradis nous attendait. Les Saintes, c’est un archipel qui a préservé son authenticité, tant sur le plan du territoire que de ses habitants, les Saintois. La baie des Saintes mérite résolument son inclusion dans le Club des plus belles baies du monde. (1)
Rattachées administrativement et situées à une vingtaine de miles nautiques au sud de la Guadeloupe, Les Saintes sont composées de deux îles habitées, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, ainsi que de sept autres petites îles inhabitées : l’îlet à Cabrit, Le Grand-Îlet, La Coche, Les Augustins, La Redonde, Le Pâté et Les Roches percées.
- Maisonnettes bien entretenues : rose, bleue et verte.
- Rue typique des Saintes.
- Petit marché qui regorge de poissons bien frais (dorades et bourses).
- Cette dorade fera notre régal ce soir!
Une multitude de plages
Terre-de-Haut est gratifiée d’une multitude d’anses où sont nichées des petits bijoux de plages possédant chacune leur personnalité. En compagnie de nos amis, Line et Gilles (Catmarraine), nous avons vadrouillé en scooter toute une journée à leur recherche. La plus importante, mais aussi la plus sauvage, dont la baignade est interdite, Grande Anse. Cette anse est spectaculaire avec des vagues qui s’y fracassent sur les rochers et la plage, en y déposant des amas de sargasses. C’est avec les yeux que nous devons l’admirer. Directement de l’autre côté de la colline, le contraste était frappant. L’Anse Rodrigue, une toute petite plage discrète, voire secrète, où seuls quelques habitués semblaient s’y prélasser. Quant à l’Anse au Figuier, elle affichait un air de dévastation en raison d’un incendie qui y a fait rage. L’Anse Crawen, plus fréquentée sans être encombrée, fut un régal pour la baignade. À vrai dire, il y avait plus de coqs et de poules en liberté que de baigneurs !
Petite Anse Pain de sucre, idéale pour la plongée en apnée et la plongée sous-marine, le lendemain de notre tournée. La Baie de Pompierre et sa superbe plage bordée de palmiers où les chèvres et leurs petits se fondent naturellement dans le paysage. Finalement, l’Anse du Bourg pour la baignade de fin de journée dans une eau limpide, au milieu des barques de pêcheurs, demeure un must, à proximité de l’ancrage de BLÜ.
- Plage de Pompierre.
- Marlène et Paul, Grande Anse.
- Anse Crawen.
- Anse du Figuier.
- Anse Rodrigue.
- Anse du Bourg.
Un historique mouvementé
Outre les plages, l’archipel des Saintes offre de revisiter la lourde histoire de la colonisation, alors que Christophe Colomb en fait la découverte en novembre 1493. « Los Santos », c’est le nom de baptême coïncidant avec la fête de la Toussaint. Convoité par les Anglais, en 1666, ces derniers attaquent l’archipel, mais leur flotte ne résistera pas au passage d’un ouragan. Qu’à cela ne tienne, tenaces, les Anglais deviennent quelques décennies plus tard « propriétaires » des Saintes et d’une partie de la Guadeloupe. Les Français n’ont toutefois pas dit leur dernier mot, car l’envahissement ne sera que temporaire, soit de 1759 à 1763.
L’histoire recèle son lot de surprises et de douleurs. Les Saintes seront reprises par la France à la suite du fameux Traité de Paris du 10 février 1763 qui cèdera aux Britanniques, l’Île Royale (Cap-Breton), l’île Saint-Jean, l’Acadie et le Canada, le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi.
Voulant se prémunir d’une autre invasion anglaise, le roi Louis XVI y fait construire des fortifications en 1777 : fort Louis, renommé plus tard fort Napoléon, et fort Joséphine, en 1805. Alors que l’année passée nous avons visité le fort Napoléon et son musée sur Terre-de-Haut, très bien conservé et documenté, le fort Joséphine, situé sur l’îlet à Cabrit, visité cette semaine, se trouve dans un état lamentable de délabrement et sans référence historique. Envahi par les chèvres et leurs rejetons, les chats, les coqs et les poules, nous avons dû planquer notre pique-nique bien à l’abri afin de le retrouver intact après notre petite escapade en haut de la colline. Il va de soi que la vue sur la mer et les environs est époustouflante.
- Ilet à Cabrit, fort joséphine.
- Paul et Gilles, deux capitaines ingénieux!
- Vue du fort Napoléon: Gilles, Line et Paul.
- Prêts pour vadrouiller en scooter!
- Coq, Anse Crawen.
- Chèvre ayant élu domicile au fort Joséphine. ou ce qu’il en reste…
- Line sait bien attirer les poissons sergents-majors!
- Gilles (bonbonne bleue) avec Paul (bonbonne argent), en plongée.
- Paul renoue avec la plongée!
Revenons au chapitre historique. Les années subséquentes après 1777 furent aussi mouvementées. Il s’ensuivit plusieurs épisodes d’échanges, par traités, où Les Saintes ont connu nombres d’assauts militaires et de batailles navales entre Français et Britanniques et sont passées d’un conquérant à l’autre. Finalement, les troupes anglaises ont définitivement cédé la colonie aux Français en juillet 1816.
Territoire qui a fait l’objet de toutes les convoitises pendant quatre siècles, Les Saintes sont comme des joyaux : précieux et d’une grande beauté.
- Arrêt pour un snack, Petite Anse Pain de Sucre. Gros yachts en toile de fond.
- Vue sur une partie de l’archipel.
- Vue sur la rade de l’Anse du Bourg.
- Vue sur La Guadeloupe du fort Napoléon.
26 février 2019 à 16 h 52 min
Bonjour Marlène et Paul, Tes comptes-rendus sont très intéressants, tu nous fais voyager, merci de nous faire découvrir ces endroits paradisiaques! Amitiés, Marie-Odile
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