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COMME OCÉAN

Arrêt technique aux îles Turks-et-Caïcos

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Nous sommes arrivés samedi dernier par le côté ouest du banc des Caïcos, à Providenciales, après une dizaine d’heures de navigation. Nous avons jeté l’ancre dans la baie de Sapodilla, protégée du nord mais complètement ouverte sur le sud.

Le banc des Caïcos se compare à celui des Bahamas et s’étend sur environ 8 000 km2. La profondeur du banc varie entre 0 et 5 mètres. On doit impérativement y naviguer à vue afin d’éviter les nombreux hauts fonds et têtes de coraux, même si le GPS indique les principaux bancs de coraux.

Plus tard dans la journée de dimanche, un vent du sud étant annoncé, notre plan initial de demeurer dans la baie de Sapodilla devenait inconfortable. Dans un premier temps, nous avons cherché à régler les formalités de douanes et d’immigration en appelant à la VHF et en téléphonant… sans succès ! C’était silence radio en ce dimanche matin. Sans succès aussi, les appels auprès de Caïcos Marina & Shipyard, la seule marina en mesure d’accueillir notre bateau, quelle que soit la hauteur de la marée.

Il faut savoir qu’aux îles Turks-et-Caïcos, les infrastructures maritimes pour les plaisanciers sont limitées, tant les mouillages que les marinas. Il y a deux marinas du côté nord et deux autres du côté sud. Toutefois, la garde côtière a entrepris des démarches auprès de la seconde marina, celle que nous n’avions pas retenu en raison de la faible profondeur à l’approche (4’9″ alors que notre tirant d’eau est de 5’4″).

C’est ainsi que Bob, le propriétaire de la South Side Marina, située dans la baie de Cooper Jack, nous a appelés afin de nous assurer que l’on pouvait entrer dans la marina car la marée était haute. Il a donc guidé Paul sur la VHF avec des instructions claires et précises. Inutile de dire que Paul les a suivies sur la coche. Je l’adore doublement… comme mari et comme capitaine !

Bob nous mentionne que les coraux sont très bas… j’ai quand même assuré la vigie à l’avant du bateau et Paul a contourné les poches noires. L’approche finale pour entrer dans la marina était délicate et sans marge de manœuvre, mais tout s’est bien déroulé.

Nul doute que Bob connaît très bien la navigation et surtout, le banc des Caïcos… ce que nous avons rapidement perçu. Dans la vie comme en navigation, il faut savoir faire confiance, n’est-ce pas ?

Cette marina est une belle surprise. Nous avons découvert un endroit calme et charmant. Bob est d’une gentillesse proverbiale et il entretient sa marina de façon exemplaire. Nous avons du WiFi, Bob nous accompagne en auto pour nos diverses emplettes (il y a un excellent IGA canadien), les salles de lavage et de bain sont impeccables, etc.

La salle de bain pour les dames fait rêver… la partie douche est creusée dans la colline de calcaire et donne sur l’extérieur.

Qui plus est, Bob a récemment fait construire un très beau bar en plein air, adjacent à sa maison. De cet endroit, la vue est imprenable sur la mer. Tous les soirs il y a un 5 à 7 et le mercredi, c’est le pot luck où les marins sont invités à partager le repas avec les gens de la communauté et les autres touristes… beaucoup de canadiens.

Bien sûr, lorsque nous quitterons demain, ce sera à marée haute. Nous sortirons tout comme nous sommes entrés… en demeurant alertes. Au fait, si le catamaran de plus de 50 pieds avec un tirant d’eau de 6 pieds est sorti de la marina hier, nous devrions répéter ce risque bien calculé.

Histoire de pêche

Durant nos traversées en mer, nous profitons pour lancer les lignes à l’eau. Notre première prise était une belle dorade (mahi-mahi) d’au moins trois pieds qui, malheureusement, s’est décrochée de l’hameçon au moment où Paul la remontait sur le bateau. Les jours suivants, deux autres beaux et gros poissons bien fringants ont mordu à l’hameçon mais ont coupé le fil de pêche pourtant 100 livres test !

Mais qu’à cela ne tienne, nous avons regarni le coffre de pêche en termes de leurres, de plombs et d’hameçons en vue de notre prochaine traversée vers la République dominicaine.

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Zut, elle s’est sauvée !

Auteur : Marlène

Professionnelle en relations publiques, passionnée de voile et auteure.

Une réflexion sur “Arrêt technique aux îles Turks-et-Caïcos

  1. Salut à vous deux… un peu de thrill… !! ça fait apprécier encore plus la bière quand on est rendu et bien attaché 😉 Plus loin dans les Caraibes, il y aura 50 pieds d’eau à 100 pi du bord !!!! Nav plus relaxe mais un cauchemar pour lever l’ancre !!! 200 pi de chaine et cablot à bras quand j’y suis allé !!! Bonne continuité.

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